Chapitre 2
La Brume pourpre
Dès le lendemain, la ville a commencé à changer.
Une brume teintée de rouge s’est élevée dans certains quartiers. Ce n’était pas une brume naturelle, mais une émanation chimique, subtile, à peine visible… Elle semblait suivre les vents, s’infiltrer dans les interstices de la ville comme une rumeur toxique.
Dans un supermarché du centre, une femme a été vue titubant entre les rayons. Elle saignait du nez, du cuir chevelu, et murmurait des paroles incompréhensibles dans une langue qui n’existait pas.
Une employée a tenté de l’aider. Elle n’a pas eu le temps de crier. Juste un gargouillis, puis le sang.
Les hôpitaux ont été submergés en moins de deux jours. Les symptômes étaient toujours les mêmes : spasmes, hallucinations auditives, fractures internes inexplicables, agressivité incontrôlable. Certains vomissaient de la bile noire. Les scanners révélaient des nœuds de matière grise en fusion. Le cerveau semblait se réorganiser, comme reprogrammé pour une nouvelle fonction. Inhumaine.
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